300 kg de civelles(anguilles) sont passées par Dakar dans le cadre d’un trafic démantelé.
Des passeurs de diverses nationalités asiatiques (des Chinois et des Malaisiens) sont impliqués dans ce trafic illicite de civelles. Leur modus operandi était de pêcher frauduleusement en France, ces espèces protégées et de les acheminer à Dakar.
Pourtant l’enquête menée par la coopération des polices françaises et sénégalaises (Dic) a permis de déterminer que Dakar n’était pas la destination finale des civelles mais plutôt un leurre.
Selon une source proche de l’enquête : « Le passage par l’Afrique permettait de masquer l’origine réelle des civelles et de contourner la réglementation liée à l’exportation de civelles protégées par la Convention sur le Commerce International des Espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), en déclarant frauduleusement la marchandise comme une autre espèce non protégée. Le Sénégal constitue juste un pays de rebond de ces espèces protégées ayant pour destination finale l’Asie ». ».
En effet après un séjour d’environ 3 semaines dans des bassins spécialement aménagés dans des entrepôts de la périphérie de Dakar, les civelles étaient réexportées vers Hong Kong par fret aérien.
Une fois à maturation, ces civelles qui sont en réalité des poissons sont des plats très prisés.
Plusieurs personnes ont été entendues notamment un ressortissant chinois, contre lequel un mandat d’arrêt international a été délivré, et qui pourrait faire l’objet d’une demande d’extradition par la France.
Et des perquisitions ont été opérées, permettant de récolter de précieux éléments de preuve, et de saisir une grande quantité de matériel utilisé par le réseau de trafiquants (climatiseurs, purificateur d’eau, appareil d’oxygénation de l’eau, bassins, congélateurs entre autres).
L’enquête qui a mis à nue, ce trafic illicite a été ouverte depuis février 2023, par la Direction des Opérations Douanières française.
