El Hadji Malick Touré, ancien coach DUC : « Aliou Cissé a lâché notre équipe depuis notre dernier match contre l’Équateur »
Dans un entretien accordé à nos confrères de Stades, l’ancien entraineur de DUC, EL Hadji Malick Touré, a été interrogé sur le parcours d’Aliou Cissé et ses hommes à la Coupe du Monde 2022. Le technicien n’a pas été tendre avec les champions d’Afrique notamment avec le sélectionneur qui, selon lui, a « lâché l’équipe » après la victoire contre l’Equateur (2-1).
Stades : Au retour du Mondial 2022, le sélectionneur Aliou Cissé a affirmé que l’équipe nationale a franchi un cap. Etes-vous d’accord avec lui ?
EL Hadji Malick Touré : « Je veux que les gens de la FSF, surtout Aliou (Cissé), arrêtent de nous leurrer. C’est à nous d’apprécier leur travail. Et dans ce lot des gens qui les apprécient, il y en a qui ont vécu le football avant, pendant et après l’indépendance. On a donc apprécié à toutes les transitions de ce football-là. On a été quart-de-finalistes en 2002. Et en 20 ans, on a gagné qu’une Coupe d’Afrique (2022). »
Stades : Le Sénégal a, certes, réussi à se qualifier en huitièmes, contrairement à 2018, mais est-ce que l’équipe a progressé sur le plan du jeu ?
EL Hadji Malick Touré : « En ma qualité d’entraineur ayant pratiqué pendant 40 ans et rencontré toutes les difficultés dans le football, je trouve que l’équipe du Sénégal est nulle en jeu, tant sur le plan de la réflexion que de la mise en place d’une conception technico-tactique. Nous n’avons pas joué au football. vous savez pourquoi ? Si vous jouez au football, vous êtes plus proche de la victoire. c’est le jeu qui provoque les occasions et celles-ci provoquent les buts. Et pour jouer, il faut avoir de la maitrise technico-tactique, et toute technique est le support de la tactique. Maintenant, il y a la chose mentale, avec le discours de l’entraineur. Moi, j’ai constaté qu’Aliou a lâché notre équipe depuis notre dernier match de groupe (victoire 2-1 contre l’Équateur), en se portant malade. Il ne devait pas l’annoncer dans la presse, parce ça désarticule quelque chose dans la tête des joueurs. Quand le patron tremble, les chaises s’envolent. Mentalement, ils n’ont pas utilisé la chose la plus importante dans toute pratique sportive et toute action de la vie, c’est-à-dire la valeur culturelle. »