Djibril Wade, 1er vice-président de la FSF : « On ne peut pas tout mettre sur le dos de l’entraîneur »
Dans un entretien entretien accordé à Stades, le 1er vice-président de la Fédération Sénégalaise de Football, Djibril Wade, est revenu sur le parcours des Lions au Qatar : la défaite contre l’Angleterre et Aliou Cissé mais également sur la polémique des primes.
Entretien.
Président, quel bilan tirez-vous de la participation du Sénégal à la 22em édition de la Coupe du monde au Qatar qui a pris fin, il y a dix jours ?
Nous sommes partis à la Coupe du monde sans notre meilleur joueur. C’est comme l’Argentine sans Messi ou la France sans Mbappé. Donc, le Sénégal amputé de Sadio Mané, ce n’était plus la même équipe. Malgré tout, on a fait de bons résultats. En 8eme de finale, nous sommes tombés sur une bonne équipe d’Angleterre, et le Sénégal n’a pas été ridicule. Il faut se préparer pour la prochaine CAN en Côte d’Ivoire et conserver notre titre. Et nous allons saisir cette opportunité pour réorganiser notre football local.
Et sur le plan financier ?
Sur le plan financier, nous avons opté depuis 2009 de faire de l’équipe nationale du Sénégal la vitrine du football sénégalais. Ce, à travers des ressources qui nous viennent de la FIFA et de la CAF. Et la FSF a réussi à ce niveau. Déjà nous avons 7 milliards de la FIFA, sans compter les retombées de la CAF. C’est une bonne chose pour le football sénégalais. Sur le plan organisationnel, il y a des choses à revoir, mais quoi qu’on puisse dire, il y a beaucoup d’acquis dans les faits. Nous travaillons dans une très bonne symbiose, il y a moins de couacs. On travaille ensemble avec le ministre Yankhoba Diatara.
Beaucoup ont pointé du doigt. la mauvaise gestion de la rencontre contre l’Angleterre (0-3), surtout en première période avec deux buts encaissés. On a l’impression qu’Aliou Cissé n’était pas inspiré ce jour-là…
C’est une option de l’entraineur. Le DTN (Mayacine Mar) et l’entraineur ont fait leur système. Ils ne voulaient pas d’un bloc bas sur ce match contre l’Angleterre. En plus, on était privé de quelques de nos meilleurs joueurs (NDLR: Sadio Mané, Idrissa Gana Guéye et Cheikhou Kouyaté). On ne pouvait pas faire grand-chose, surtout que la force de l’équipe nationale c’est l’aile gauche avec Sadio Mané et Saliou Ciss. C’est la colonne vertébrale de l’équipe de la dernière Coupe d’Afrique qu’on a perdue. La défaite est la, l’élimination aussi. Mais on ne peut pas tout mettre sur le dos de l’entraîneur.
Selon une certaine presse, certains fédéraux auraient souhaité le départ du sélectionneur Aliou Cissé. Vous confirmez ?
Les gens veulent nous faire dire des choses qui n’existent pas. Nous avons notre COMEX (Co-mité exécutif), on est d’accord sur tout. Il n’y a pas eu de tabou. Si une certaine presse avance des choses, dont on ne connaît pas les tenants et les aboutissants, on va en parler entre nous.
La question des primes aurait également créé la division au sein de l’instance fédérale…
On n’était même pas sûr de faire partie de la délégation officielle de la Coupe du monde. On s’était déjà dit que quel que soit le nombre qui va se rendre aux compétitions, s’il y a des primes, il faut verser une partie dans une caisse de solidarité. Cela va servir à tout le monde. Et nous l’avons fait. Maintenant, si certains (membre du COMEX) imaginent des choses dans nos réunions et les faire dans la rue, ils sont libres de le faire. Cela n’engage qu’eux. On n’a pas le temps de répondre à qui que ce soit. Nous parlons de nos problèmes en Comité exécutif et on prend tout le temps pour le faire de 10h00 du matin à 23h00 avec le président Augustin Senghor qui reste ouvert aux échanges.
Après la dernière assemblée générale élective de la FSF, il était dit que Mady Touré allait rejoindre la nouvelle équipe fédérale. Pourquol Il tarde venir ?
Mady Touré est avec nous. Lors de notre assemblée générale, il a fait une déclaration et a demandé l’augmenation du nombre de club au niveau de la L1 et L2. On tient en compte ses propositions. C’est un leader sportif. A la Coupe du monde, il était là-bas et c’est une bonne chose. On fera les choses étape par étape. Nous sommes des acteurs du football et on est indivisible. Au fur et à mesure qu’on avance, tous les segments du football vont se réunir pour parler d’une seule et même voix. C’est normal par moment qu’il y ait des divergences, on est dans une démocratie, l’essentiel est de bien communiquer et d’avancer pour l’intérêt du football sénégalais.